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Et si tout se jouait dans les 3 secondes ?

  • Photo du rédacteur: Sophie FAURA
    Sophie FAURA
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


Il y a ceux qui récitent leur plan dans leur tête.

Ceux qui calent leur respiration.

Ceux qui s’isolent du bruit.

Et ceux qui, au dernier moment, disparaissent dans le brouillard du doute.


Peu importe que vous soyez étudiant en concours, cadre suractif ou sportif au bord du tapis.


Le moment de vérité arrive pour tout le monde. Et ce qui fait la différence, ce n’est ni l’intelligence, ni la motivation brute. C’est la qualité de votre état mental dans les secondes qui précèdent l’action.



🟣  Le piège du “je vais essayer de bien faire”

Dans les moments qui comptent, on croit souvent qu’il suffit de se concentrer, d’être motivé, ou de “donner le meilleur de soi”.


En réalité, sans qu’on le voit, se met en place un enchaînement de micro-décisions internes :

  • Est-ce que je me sens prêt.e ?

  • Est-ce que j’anticipe un échec ?

  • Est-ce que je cherche à fuir l’inconfort ?

  • Est-ce que je suis focalisé.e sur mon objectif ou sur ce que les autres vont penser ?


Malheureusement, ces pensées, souvent invisibles et automatiques, activent ou inhibent la performance.



🟣  Réussir, ce n’est pas “gagner” — c’est accéder à soi

Performer, ce n’est pas faire plus. C’est faire ce qui est juste, au moment juste, dans le bon état interne.


  • Un étudiant préparé mentalement n’a pas besoin de tout savoir — il a besoin de rester fonctionnel sous tension

  • Un cadre n’a pas besoin de tout maîtriser — il a besoin de tenir sa posture malgré l’adrénaline qui monte.

  • Un sportif n’a pas besoin d’être parfait — il a besoin de se reconnecter à ses repères au moment clé.


C’est pourquoi la préparation mentale est un plus. C’est l’architecture invisible de vos décisions dans l’action.



🟣 Le triptyque : intention – état interne – déclencheur

Voici une base simple redoutablement efficace que j’utilise en séance avec les athlètes, les dirigeants et les étudiants :

  • Clarifier l'intention : formuler en amont : “Que veux-tu activer ?

Ex. : calme, impact, précision, audace ...

  • Se rendre disponible : réguler sa respiration, se reconnecter à une sensation de puissance ou de sécurité

Ex : ancrage corporel, mot-clé, image ressource...

  • Déclencher le passage à l’action: ritualiser un geste, une phrase, un souffle. Quelque chose qui dit au cerveau : “C’est maintenant.”


Ces 3 éléments, pratiqués régulièrement, deviennent un raccourci vers votre zone optimale de performance.



🟣 La vraie maîtrise n’est pas visible de l’extérieur

Elle ne se voit pas. Elle se ressent de l’intérieur, dans la manière de :

  • Gérer l’incertitude sans perdre ses moyens

  • Maintenir la clarté quand la pression monte

  • Revenir à soi quand l’environnement s’emballe


Et surtout : dans cette capacité à ne pas confondre l’événement et sa propre valeur.


“Je ne suis pas ce que je réussis. Je suis ce que je mobilise dans les moments importants.”


🟣 À ceux qui veulent performer sans se perdre

Si vous cherchez des tactiques, vous trouverez des vidéos, des hacks, des checklists. Mais si vous voulez apprendre à piloter votre système interne, alors vous cherchez un chemin plus exigeant et bien plus durable.


La préparation mentale, ce n’est pas devenir un robot. C’est retrouver l’accès à ses ressources, quand la situation nous pousse à les oublier.



Vous n’avez pas besoin d’être plus fort, plus prêt ou plus motivé. Vous avez besoin de savoir quoi faire des 3 secondes avant. Celles où tout peut basculer — vers l’oubli ou vers l’alignement. Parce que le mental, ça se travaille. Et ça change tout.



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